Displuvium est un projet artistique sous forme d’installation qui propose une réflexion sur le désir humain de contrôler son environnement naturel, en particulier les phénomènes météorologiques. Il prend comme cas d’étude l’ensemencement des nuages, une pratique chimique controversée ayant pour but d’influencer les précipitations.
L’installation est composée d’un bassin d’eau et de deux écrans. Le visiteur observe des gouttes de pluie tomber dans le bassin en motifs tantôt aléatoires – comme on a l’habitude de le voir – tantôt parfaitement géométriques, symbolisant les précipitations manipulées par l’Homme. Le naturel s’alterne avec l’artificiel, et l’observateur est amené à réfléchir aux implications et aux conséquences potentielles de la spéculation climatique.
Le spectateur est-il capable de percevoir la transformation graduelle du rythme de la pluie? A quel moment une pluie semblant naturelle se révèle-t-elle comme une averse créée et contrôlée artificiellement? Cette “pluie programmée” dérange par son artifice mais surprend aussi par son étrange beauté et son aspect méditatif.
Deux écrans accrochés au mur présentent une cartographie d’événements historiques liés à des épisodes de pluie tantôt d’origine naturelle, tantôt influencés par l’Homme. Ces séquences, dictent les motifs créés par les ondulations de la pluie dans le bassin.